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Tam-tam & caetera (pour garder le fil !)
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24 septembre 2006

Québec 2006... CR du voyage d'Anne et Stéphane B

Le parcours parcours

Corinne nous ayant fait le plaisir de venir garder Basile et Arsène à Lyon, nous quittons (Anne et Stéphane) la France le vendredi 13 juin à 10h40, par un vol direct d'AirTransat.

Arrivée à Montréal vers 13 heures, après 8 heures de vol.

François et Virginie nous attendent à l'aéroport Dorval, alias Trudeau, qui se trouve presque en centre ville. Dés cet instant, nous bannissons le mot "Canada" de notre vocabulaire, pour ne garder que "Québec" (sauf avec les Ontariens...).

Il fait très chaud, et Virg qui est sérieusement enceinte n'a pas bonne mine.

Nous filons à Laval-Ouest dans le seul indien que François tolère: son Grand Cherokee (Jeep).

Après-midi et soirée à bavarder, à promener le vieil Oural, à boire les premières Molson (bière blonde locale)...

VENDREDI 16/06
La nuit ce passe bien et nous ne sommes pas trop décalés au réveil malgré le décalage horaire. François va travailler, mais Virg' reste pour nous faire le grand tour de Montréal: Mont Royal pour le panorama, revue en voiture des différents quartiers, "vieille" ville, place Jacques Quartier, vieux port, et très intéressante visite du musée d'archéologie et d'histoire: ce sera une constante de notre séjour, les québécois ont un talent évident pour mettre en scène et expliquer (là bas, on dirait sans doute "interpréter") l'histoire, les monuments ou la nature.

Virg tient le coup malgré la chaleur: pourvu qu'elle ait à manger à heure fixe, ça va... Justement, nous allons rejoindre François pour souper(dîner) au restaurant.

Dans l'ensemble au terme de cette première journée, nous nous sentons moins dépaysés qu'attendu.

SAMEDI 17/06
Nous partons tous ensembles pour le massif des Laurentides, nord/nord-ouest de Montréal dans le secteur du Mont Tremblant. Ce qui est rigolo, c'est qu'ici il peut y avoir des stations de ski alpin à l'altitude du plancher des vaches: une colline et hop, on y met une remontée mécanique! Difficile de s'imaginer en plein cagnard ce que ça donne l'hiver...

La station du Mont Tremblant ne nous emballe pas: c'est tellement neuf et clinquant qu'on se croirait à Eurodisney. Qu'à cela ne tienne, nous nous propulsons en télécabine jusqu'au sommet du mont (de mémoire, aux alentours de 900m). Le sommet est pil-poil au milieu d'un gros nuage, la visibilité est de 15 mètres: nous entamons, à pieds, la descente. Nous promettons toutes les demi-heures à Virg que l'arrivée est à 1/2 heure... Nous nous perdons, sommes dévorés vivants par des escadrilles hallucinantes de mouches noires et de maringouins, et arrivons à la voiture, fatigués mais heureux: 3 heures plus tard!

Départ pour souper dans une autre station en aval: j'y découvre la Boréale (bière blonde locale) à laquelle je reste encore aujourd'hui tendrement attaché.

 

DIMANCHE 18/06
C'est toujours la canicule, ce qui malheureusement gâche un peu les panoramas qui sont troublés par la chaleur. Nous allons chercher notre voiture de location, et déjeunons sur le pouce avec François et Virg'.

Nous les laissons, et partons pour Québec: petite étape (env. 250km) essentiellement autoroutière longeant la côte nord du St Laurent. Nous sortons parfois de l'autoroute...

Arrivée en fin d'après-midi à Québec. Premier soucis: se loger ! Nous privilégierons les "couette et café" pendant tout notre séjour. En l'occurrence, nous tombons dans la haute-ville sur un Bed & Breakfast... Anglophone donc, avec un hôte hyper bavard qui parlera énormément à Anne... qui ne comprend pas une bribe d'Anglais! L'endroit est charmant, la chambre adorable, le tout dans une vieille maison historique. Mais à peine les valises posées, nous partons en vadrouille. La ville est sympathique, même si comme nous avait prévenu François, il ne faut pas s'attendre, côté vieilles pierres, à ce qu'on trouve en Vielle Europe.

Du dîner dans un restaurant relativement chic et cher, nous concluons qu'il faut faire une croix sur la gastronomie et privilégier les casses-croûtes (snacks très nombreux que l'on trouve au bord des routes, où la nourriture est simple et roborative).

Nous partons après pour un très grand tour qui nous amène à la citadelle, et nous fait descendre vers la basse-ville, où nous nous perdons un peu avant de rentrer tard, moites et fourbus.

Quebec

Sous certains angles Quebec fait penser à Saint-Malo


LUNDI 19/06
Premier petit déjeuner pantagruélique: Jus de fruit, salade de fruits, crêpe aux bluets(sorte de myrtille) arrosée de sirop d'érable, biscuits, café ou thé, et notre hôte nous propose affablement saucisses, oeufs, toasts ou céréales... J'en profite pour discuter avec des touristes ontariens: je leur tiens, en temps que français certifié, des propos perfides sur les quebecois "qui ont un accent". Ils adorent, mais ça ne leur traverse pas l'esprit de remarquer qu'ils ne parlent, eux, qu'anglais, alors que leur pays est bilingue...

Mais on n'est pas en vacances! Départ pour le bas St Laurent et la porte de la Gaspésie, via la rive sud. Nous traînons pas mal, car la route, une fois l'autoroute quittée, est belle et roulante. Désormais, c'est simple: il y a la route côtière, qui sert à la fois à la postière, aux touristes, aux camions et aux travailleurs ; quelques maisons tout du long, parfois un chemin de terre vers une ferme, une exploitation forestière ou une mine vers l'intérieur des terres... et la forêt !

L'après-midi, nous faisons une belle halte au parc de la Pointe du Bic: le temps se couvre et cela ressemble à la Bretagne. Il y a très peu de monde: tant mieux.

Puis nous continuons doucement sur la Côtière, et entrons en Gaspésie. La route devient Route des Artistes: c'est bourré de galeries d'art. Mais il commence à se faire tard et nous n'avons pas encore de point de chute. Nous passons pleins de petites stations balnéaires charmantes pour finir dans la seule qui est nulle (Baie des Sables pour ne pas la nommer), dont la route principale est qui plus est, défoncée par un chantier.

Un village, ici, c'est une petite route qui double la Côtière, avec des maisons sur la bord, une énorme église au toit blanc, un dépanneur (épicier), 1 resto/snack, 2 stations essence et un magasin de pièces auto...

On ne se laisse pas abattre: la soirée sera calme et c'est tant mieux car une longue route nous attend demain. Le gîte n'appelle pas de commentaires, sinon que comme partout l'hôte ou l'hôtesse est sympa et bavard. Mais pourquoi mettent-ils systématiquement les toilettes dans la salle de bain ?!!! Le matin, c'est dur d'attendre son tour...

 

MARDI 20/06
On part tôt: il nous faut nous arrêter à Matane, dernier gros bled avant la pointe de la Gaspésie, et faire le plein de la glacière au super marché. Nous aimerions également visiter la passe à saumon, mais hélas elle est vide de poissons pour l'instant.

La route est de plus en plus vallonnée. Les villages sont minuscules: en fait, il y en a un chaque fois qu'une rivière se jette dans le St Laurent (rivière et village ont le même nom, c'est plus simple!). Mais c'est quelques maisons au plus ( + une église plus 2 ou 3 stations essence...)

Nous prenons notre premier repas dans un casse-croûte: vue sur la mer (ici, il faut payer pour ne pas avoir une vue sur la mer !), frites fraîches et guedille au homard pour moi, hot dog et frite pour Anne, salade de choux, breuvage. Anne s'extasie sur les frites fraîches. Nous achetons aussi du saumon et des crustacés fumés artisanaux, qui s'avèreront être issus de produits congelés...

camionsCamions sur la plage, snack...

L'étape est vraiment très longue, alors nous fonçons, car je n'ai pas envie de monter la tente dans la nuit noire.

Arrivée au Parc de Forillon vers 16h30, après un bel orage. Nous choisissons notre place de camping et allons payer à la guérite du parc. On nous y annonce de la pluie, de la pluie et...de la pluie. Mais il paraît que ça change vite ici, alors... Comme souvent, des québécois remarquant notre accent viennent discuter et nous conseiller pour les ballades. Sympa.

On monte la tente, on fait un petit tour, on achète du bois, on rentre allumer le feu: ce soir steak mariné au barbecue... Beuuuuuuuuurk, ils y ont encore collé du sucre !!! Pour se consoler, on va faire un tour en forêt, dans la nuit. Un porc-épic traîne complaisamment sur la route: c'est très mignon un parc-épic !

Les moustiques sont assez féroces, et les locaux s'en protègent en montant un genre de grand salon en moustiquaire dans lequel ils restent la plupart du temps, à côté d'une petite tente qui ne sert qu'à dormir (ou d'une ENORME caravane attelée à un GIGANTESQUE pick up).

 

MERCREDI 21/06
Réveil sous la pluie... Le ciel est bas ? Et bien allons à Percé (100km plus au sud sur la pointe) ! Sur la route de Percé, Gaspé: nous y déjeunons (petit dej) en choisissant d'instinct un café minable, alors qu'à côté nous négligeons la brûlerie chaudement recommandée par les guides...

Puis on fonce sur Percé ! Arrivée à Percé, on fonce sur Gaspé: Anne à oublié son sac à main et son sac à dos dans le café minable ! Puis on refonce sur Percé... Comme nous ferons encore cette route en quittant Forillon, je pense que pouvoir faire ces 80 kilomètres les yeux fermés, et dans les deux sens...

Percé, c'est une petite station balnéaire pimpante mais très touristique, un excellent "centre d'interprétation" de la morue, une île (percée), une autre ile (réserve d'oiseaux). Malgré le plafond toujours très bas, nous partons en bateau pour l'excursion qui fait le tour du rocher percé, puis de l'ile Bonaventure (phoques, oiseaux...) où nous débarquons: traversée de l'île à pied (45mn) jusqu'à une immense colonie de fous de bassan (guides impeccables et dispo, comme d'hab...), retour et visite la maison du patron de l'ancien comptoir morutier. Anne papote avec l'équipage du bateau en rentrant.

Percé, depuis l'Ile Bonaventure perc__bonaventure

Route de Gaspé, donc... On s'y arrête, pour occuper la dernière table libre d'un resto à homard. Chouette souper: c'est bon, et c'est pas plus cher qu'un steak ! Bref, au Québec, c'est homard ou hamburger, point barre !

Au camping, je tente un feu sous la pluie en buvant, seul, une énième Boréale:  Anne est déjà à l'abri sous la toile...

 

JEUDI 22/06
Incroyable: il fait beau ce matin ! Nous avons l'ambition d'aller plonger au milieu des phoques, ou de faire du kayak dans la réserve. Mais finalement tout s'avère ou fermé ou mal fichu car la haute saison touristique n'a pas encore commencée. Nous partons randonner vers la Pointe Gaspé. Sur le chemin, le Magasin Hymann, encore un excellent petit musée  mettant un scène le magasin général d'un comptoir morutier. Nous entrons pour 5 mn, et y sommes encore 45mn plus tard, tant le guide est intéressant. Puis nous entamons le chemin de randonnée: 8km aller, 8km retour, sentier cheminant sur les falaises, dominant la mer, au travers des ravissants cimetières locaux qui n'ont pas de cloture, dans la forêt... Nous surprenons un porc-épic en plein festin à 50 cm de nous, puis un gros rongeur qui semble tenir à la fois du castor, de la marmotte et du ragondin (un "siffleur" précisera François en voyant les photos). Pas de baleine visible, alors qu'on en signalait de nombreuses ce matin. Nous avions l'ambition de faire une "croisière aux baleines" après la randonnée, mais il sera finalement trop tard. D'ailleurs, comme d'hab, nous nous sommes faits surprendre et n'avons toujours pas dîné (déjeuner...) à 16h30.         

Les averses recommencent, mais un répit nous permet tout de même de faire une ballade à la nuit tombante sur les falaises et les plages: et je vous assure que sous cette lumière tombante, ce Par du Faurillon est vraiment un endroit magnifique.

Il repleuviote mais pas suffisamment pour nous empêcher de dévorer du bacon cuit sur le feu... et boire une paire de boréale. On s'endort un peu soucieux du temps du lendemain: il va falloir démonter la tente.

 

VENDREDI 23/06
BINGO, nous sommes réveillés à 5 heures par le jour qui se lève, et surtout par la violence de la pluie. On attend un peu la première accalmie, on plie le tente, on la colle trempée dans le coffre, et on part très tôt pour déjeuner (je ne précise pas "petit déjeuner," hein, tu as compris, amis lecteur ?!) à Gaspé.

Nous commençons ensuite la très longue étape qui dois nous ramener sur le St Laurent, via la Baie des Chaleurs (Côte sud de la péninsule Gaspésienne).

Anne est SURVOLTEE: il lui faut des BOUTIQUES DE SOUVENIRS ! On s'arrête toutes les 10 mn, mais le niveau est totalement navrant. Un moment, Anne fait irruption chez un brodeur de blouson (il met des noms de hockeyeurs sur des vêtements), et lui dit (débit rapide):

-"Vous n'avez pas des trucs cousus, c'est une spécialité de Gaspésie ??? j'ai oublié le nom marqué dans le guide..."

-"???"

Mais comme Anne s'énerve, je me fais son interprète en expliquant qu'elle cherche à acheter une couverture faite de différents morceaux de tissus cousus.

-"Une courtepointe", s'exclame le gars: "Ché pâââ" !

Un très, très grand moment dada: merci, Anne ! (elle n'avait qu'à faire la narration !)

Nous trouverons plus loin chez un marchand de meuble la courtepointe: pas mal... mais made in China, nous signalera François en lisant l'étiquette...

La Baie des Chaleurs ne nous semble pas terrible, mais il est vrai que nous sommes blasés. En traversant la péninsule le long d'une fameuse rivière à saumons, la Matapédia, ça devient mieux.

Nous arrivons le soir à Ste Luce, ravissante station du St Laurent que nous avions repéré à l'aller. Par chance, nous pouvons prendre une chambre dans un très joli couette et café. Nous y dégustons un vin d'érable qui ressemble à s'y méprendre à un pinaud des charentes (blanc). Jacuzzi, ballade, resto, dodo.

eglise

Une église au toit blanc, un cimetière, le St Laurent...


SAMEDI 24/06
Bonne fête nationale !!! 'videmment, la nation en cause n'est pas le Canada, c'est la Province du Québec.

Nous prenons très tôt le traversier (bac) pour la côte nord du St Laurent, distante d'une quarantaine de kilomètres. Très vite, la Côtière du nord nous fait descendre vers notre point de chute: la réserve indienne d'ESSIPIT à Escoumin, où doivent nous rejoindre pour la fin de semaine Virginie et François (nb. les québécois n'utilisent pas un mot de franglais sauf en matière de bouffe et de bagnoles ; et ils ont raisons, on s'y fait très bien).

On se pose dans le chalet (vue malheureusement gâchée par un chantier), et on va rejoindre à 30 km de la les montréalais qui arrivent à leut tour à Tadoussac: retrouvailles bavardes comme il se doit, et hop: au centre d'interprétation des baleines!

L'après midi passe comme ça, ainsi qu'à réserver les croisières aux baleines du lendemain. En rentrant en convoi vers Essipit, on achète du crabe des neiges, de la bière et du pain pour le barbecue du soir... Sympathique soirée au coin du feu, encore plus pour les moustiques qui se payent une orgie de sang de touristes.

 

DIMANCHE 25/06
Levés tôt, on nourrit Virg' et on part pour Tadoussac et les croisières: "les", car la grossesse de Virg lui interdit les zodiacs. Aussi chaque couple ira de son côté (finalement d'ailleurs, les formules Zodiac & gros bateau se valent, du moins quand il n'y a pas trop de monde).

On les a eues nos baleines: 3 heures de ballade, des phoques, un tas de petits rorquals, un rorqual commun, des bélougas (mais de loin pour ne pas les gêner)...

rorqual

Petit Rorqual (& grosse voie de navigation !)

Comme les deux bateaux accostent en même temps, on file nourrir Virginie dans un casse croûte, puis vers le Parc de la Ste Marguerite dans le Fjord du Saguenay. Après une agréable ballade de 3 km, nous n'y verrons pas les bélougas qui habituellement y viennent en nombre, mais ça fait rien !

Retour, 'faut nourrir Virg' où elle va mordre François: ce soir, il y aura pâtes au crabe et crevettes au chalet. Et un peu de Boréale (blonde, blanche, rousse, brune...)

 

LUNDI 26/06
Alors que François et Virg filent sur Montréal pour récupérer Oural au chenil, Anne et moi faisons notre première erreur: au lieu de prendre notre temps dans le Saguenay et le Charlevoix, nous descendons trop vite vers l'Ile aux Coudres. Temps de ch... sur la route, mais qui ne nous empêche pas de traverser des coins vraiment adorables, tel Port au Persil où nous achetons quelques objets d'art (pour une fois, je suis d'humeur acheteuse, et Anne doit me refréner !).

Port au Persil, côté ville...portpersil

Nous arrivons à l'Ile aux Coudre en début d'après midi, trouvons un gîte (vue sur mer, y'en à marre!), dînons (il est 16 heures) et louons des vélos: Anne apprécie, moi un peu moins d'autant que j'ai vite très (très) mal aux fesses. 30 km plus loin, nous retrouvons notre voiture et la route d'un resto.

pr_ssal_sPrés salés sur l'Ile aux Coudres


MARDI 27/06
Pas terrible le déjeuner: on prend vite des habitudes... Le temps est bouché, on prend la route (enfin, le traversier). Direction Québec, notamment via une charmante route urbaine dite "de la Vieille France". Cette fois, nous resterons en basse-ville de Québec. C'est pas mal, bien que très touristique. Anne est à nouveau excitée par tous les vendeurs de souvenirs, et je dois menacer pour que nous allions AVANT au Musée des Civilisations.

C'est Anne qui l'a choisi, et elle ne s'est pas trompée : les deux expo permanentes, portant l'une sur l'histoire du Québec et l'autre sur les nations amérindiennes et inuits, sont captivantes.

Boutiques, puis comme on se lasse quand même un peu, on repart en fin d'AM vers l'Estrie (ou Cantons de l'Est), c'est à dire les territoires qui bordent la frontière étatsuniennes au sud-ouest de Montréal. Retraversée du St Laurent, donc, mais sur un pont cette fois, puisqu'au niveau de Québec, ce n'est plus qu'un fleuve, certes grand comme 4 fois le Rhône, mais un fleuve.

On roule, on roule sur la Côtière, sans bien savoir où on est. Nous avons décidé de tester les décriés "motels", pour cette fois. Mais y'en a pas ici ! On roule... Finalement, on trouve tardivement un motel borgne (mais vue sur fleuve !), casse croûte (mais là on commence à rêver de BONNE BOUFFE FRANÇAISE !!!) et dodo.

 

MERCREDI 28/06
On part vers les cantons de l'est qui sont maintenant tout prêt.

Ici le Québec est très différent, très agricole, avec des routes secondaires qui ressemblent aux nôtres. Nous avions envie de voir cet aspect là aussi, mais ça commence à faire beaucoup de voiture. Qu'importe, nous arrivons à Sherwood: ici les noms sont anglais même si la population est majoritairement francophone, car les premiers occupants furent des légitimistes anglais chassés par l'indépendance américaine. Puis traçons vers Coaticook (parc, torrent...) et pour finir Magog. Jusqu'ici c'était sympa, mais là, ça devient brutalement Disneyland, quelque chose entre le chateau de Mickey, St Trop' et Megève: on improvise de rentrer sur Laval, qui n'est plus qu'à 2 heures d'autoroute.

Il est 21 heures: Ding dong, surprise ! François est peut être effondré, mais il fait en tout cas bonne figure et m'ouvre son stock de bières.

Bavardages, dodo.

 

JEUDI 29/06
Les parents d'Oural sont au travail, Anne est moi partons pour la périph de Montréal où nous laissons la voiture et prenons le métro jusqu'au centre ville. Il fait très chaud.

Pour moi, Montréal ne vaut pas grand chose, même si c'est vrai la ville est très animée (mais y a t-il des grandes villes qui ne le sont pas?). Anne apprécie davantage.

Nous parcourons à pieds tout ce que nous pouvons, en notant ce qui différencie cette ville des nôtres, mangeons (bien) dans le quartier chinois, marchons, marchons, avalons une glace et rentrons en métro prendre la voiture. Amis touriste au Québec, ne passe pas tout le temps que suggèrent les guides dans Montréal, et va plutôt te balader (à Laval par exemple) dans les petits quartiers pavillonnaires qui sont pour un européen un vrai dépaysement.

maison

La maison à Laval-Ouest... en hiver !

 

Ce soir, François cuisine. D'ailleurs le plus souvent, c'est lui qui nourrit sa blonde. Bavardages (grossesse), piscine (et oui, il y a une chouette piscine toute neuve derrière la maison !) et dodo.

 

VENDREDI 30/06
Virg' nous amène rendre la voiture avant d'aller bosser: 3 800 km, c'est un peu beaucoup, mais franchement nous n'avons pas de regrets, exceptée la redescente trop rapide. On glandouille à la maison en faisant les valises, en sortant Oural et en attendant que Virg' et François rentrent du boulot. Comme ça, on pourra aller enregistrer tranquillement les bagages avant d'aller souper au resto, se dire au revoir, décoller à 23h40 pour atterrir à Lyon, le lendemain midi...

Bilan: il faudra y retourner, mais en hiver, car on imagine mal en plein été ce que peut être le St Laurent transformé en banquise, les stations de ski à 20 mètres d'altitude superbement enneigées, les panneaux qui avertissent tous les 200m sur les routes de la traversé de skidoo, les cabanes à sucre qui fonctionnent, la pêche blanche...

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