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Tam-tam & caetera (pour garder le fil !)
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4 décembre 2007

SAINTELYON 2007

C’est reparti !

Cette année, je suis (presque) mince, ayant perdu 7 kilos depuis septembre et (presque) bien entraîné. Mes articulations ne me font (presque) plus souffrir, si ce n’est que dernièrement je me suis remis à sentir un peu plus mes genoux et ma plante de pieds.

J’ai (presque) bien préparé mon coup, en portant des chaussures de sport toute la semaine pour m’économiser, et en posant mon vendredi pour me reposer. Comme Anne a (presque) tout fait comme d’habitude, je me suis tapé l’intendance de la maison et les gamins, seul toute la semaine, le vendredi étant finalement réservé aux grandes courses, grand rangement, machines etc… C’est qu’il faut prévoir l’arrivée en masse de la belle famille, l’occasion « Sainté » s’ajoutant aux visites à Marcus, petit cousin lyonnais tout juste né, fils de Vera et Richard. J’oubliais : pas de nounou vendredi, de sorte que vendredi soir je suis (presque) plus stressé et fatigué que si j’avais travaillé. Vivement la course que je me repose !

Presque…

Samedi après avoir préparé le déjeuner de la smala, je me mets en grève : glandouille, discussion « course » avec le beau-frère, hydratation (4 litres environ dans la journée…).

Le dernier coureur de la bande arrive vers 17 heures : Stef de Cham. On mange de pâtes après avoir préparé les affaires et vers 19h45, on part prendre de train pour Saint Etienne : Seb le beau frère, Stef de Cham’ et Môa.

Arrivée au Parc des expos de Saint-Etienne avant 22 heures : formalités, habillement, hydratation…

Minuit ! Nous sommes sur la ligne de départ, à bien rigoler. Il fait très doux, et temps sec bien qu’il ait plu toute l’après midi.

En avant !. Pour moi, les choses sont différentes de l’an passé, puisque ma forme physique est très supérieure et que j’ai moins de craintes quant à mes articulations. J’enroule donc, selon mon critère à moi : tant que ma respiration reste normale (pas de halètement du coureur) c’est que je suis sous ma limite, et qu’à ce rythme je peux durer.

Courir, sucer un gel énergétique, boire… Oups, ça grimpe quand même leur truc ! Avec mes histoires de genoux l’an passé, je ne m’en souvenais pas…

Après 8km, la campagne commence et on passe sur chemin… Oups, y’en a plein des chemins, bien gras ! Avec mes histoires de genoux l’an passé…

Pour l’instant, je cours (presque) tout le temps, sauf dans les raidillons qui sont nombreux dans la première moitié de la course.

Après 16 km et 1h49 et 3 pipis dans le fossé, me voici au premier ravitaillement, celui de Saint-Christophe en Jarez. Je ne suis pas très frais et j’attends mon second souffle.

P…, ça grimpe encore ! Et ce terrain super-gras, ça colle, ça glisse, ça éclabousse, ça trempe les pieds. Je me sens techniquement handicapé, car quand d’autres parviennent à courir dans la boue, moi je dois marcher pour ne pas me flanquer dans une bauge ou me fusiller une cheville. Ben, j’avais qu’à m’entraîner à la campagne au lieu de rester au bord du Rhône dans Lyon ! Donc, dans la bouillasse je suis lent, mais plus rapide dés qu’il y a du goudron.

Ouille, ça caille ! Le ciel sans nuage a bien fait baisser la température. Ca doit faire froid au c… du grand nombre de personnes accroupi au bord du chemin (ils s’éclairent avec leur frontale, c’est croquignolé !), « gastro » oblige ! Ca pètezouille sec dans la colonne des coureurs, moi compris…

Km 28, 6h30 : voilà Sainte-Catherine, premier point où sont récupérés ceux qui abandonnent. Je me ravitaille et hue ! Les jambes, le cœur, les poumons vont bien. Mais bizarrement je ressens de temps en temps des alertes au niveau des genoux, et ça me stresse.

Le terrain est vraiment épouvantablement glissant, et voici que ce profile le bois d’Arfeuille, célèbre longue descente casse-gueule. Cette année , au menu, feuille morte gluantes sur galets glissants sur boue liquide entre les racines d’arbres traîtresses: humm !

Ouille, je suis en bas d’Arfeuille et là, pas de doute, mes genoux se réveillent ! C’est cramé pour les descentes comme l’an passé.

Mince, d’après ma carte, les descentes commencent !

Sur ce constat morose, une sévère montée que j’absorbe en doublant tout le monde (le « monde » avec qui je « cours » monte en marchand ; ce monde est loin de la tête de course) m’amène au ravito de … Saint Genoux (sic). Et moi je sais qu’après une montée, y’a 8 kilomêtres de descente raide pour rejoindre Soucieu.

Je commence à broyer du noir, sentant se profiler la même galère que l’an passé. En plus, j’ai froid.

Arrivé, au Ravitaillement de Soucieu (km 45,en 6h14), je le suis !-)))

Frigorifié d’abord, et complètement écoeuré par mes articulations. Dans la descente, aux genoux se sont ajoutés les chevilles et la plante des pieds. Je m’assois 2 mn le temps d’hésiter à repartir, et discute un peu avec un coureur qui se croit presque arrivé : ça serait presque vrai si on partait « tout neuf » de Soucieu, car ça descend presque tout le temps, et en 2h les 24 km sont bouclables fastoches !!!

Mais on vient pas d’partir…

Plus démoralisé que l’an passé, je repars. J’ai froid et je ne peux presque plus courir ! Je mets un bonnet, remonte toutes mes fermetures-éclair et continue vers l’échafaud. J’en suis à attendre impatiemment la sévère montée qui suit la traversée du Garon (un ruisseau) : et en effet, je la monte facilement, là encore en doublant tout ce qui me précède. Et puis au moins, en haut, je suis chaud.

La moulinette calcule si ce qui reste de Stéphane et de ses moignons pourra franchir la ligne d’arrivée dans les délais fixés : entre 9h30 et 10h (11h30 l’an passé). A priori, c’est non.

MERDE ! J’essaie de parfois de recourir, mais après 200m d’une foulée merdique mes jambes s’effacent sous la douleur.

La suite est à l’avenant : marche rapide sur la plat, marche lente dans les descentes, et du gaz dans les rares montées. Je rattrape en gars au moment de la descente d’une volée d’escaliers : à sa démarche, je reconnais un « genoux ». Lui hésite encore à continuer. On se double et redouble en marche « rapide » jusqu’à la place Bellecour, puis on se met « à la colle » : s’est sympathique et on trompe le temps ; pas la souffrance qui devient difficilement tolérable. Il reste 6/7 kilomêtre que je cours ici habituellement sans y penser : là, c’est un CAU-CHE-MARD.

Cette année la course course fait 1.5 km de plus car on arrive au nord de la ville, ce qui signifie que je passe à 500m. de la maison alors que je sais qu’à mon rythme, il me faudra 1h30 pour faire les 6 kilomêtres qui restent.

Voilà la Doua. Un dernier virage : derrière, toute la famille est là à crier des encouragements. Ca fait vraiment chaud au cœur. Je dis à mon compagnon de courir pour les derniers 200m, et entouré des garçons, me mets à trottiner pauvrement. Heureusement qu’il y a Basile Arsène et Romain autour de moi, car sinon je n’y arriverais pas.

C’est fini ! Je retrouve au foyer des coureurs Sébastien et Stéphane qui ont eux aussi connu de vraies galères et ont frôlé l’abandon. Je suis le « champion » cette fois ci, car bien que beaucoup plus lent qu’eux, je suis le seul à avoir amélioré mon temps. Tous trois avons eu froid, des problèmes avec le terrain et la sensation que tout était plus dur que l’an passé. Sébastien qui pourtant a magnifiquement couru cet été l’UTMB  ( une autre dimension : http://www.ultratrailmb.com/accueil.php ) s’est « pété une cuisse » et Stéphane a difficilement surnagé : nous sommes tellement fatigués que nous avons à peine eu le temps d’en parler avant qu’ils ne repartent.

(mes temps et classements, sur 4400 partants en raid individuel)

temps

(2752 coureurs ont été classés, le dernier arrivant en 15h24 et 4 secondes...)

Alors voilà : 10h30 et 45s pour 69.5 km et la même souffrance que l’an passé. J’ai loupé mon objectif chrono et je me dis que ces courses sont trop longues et dures pour mes articulations. J’ai peut être désormais la « caisse » pour faire 2 heures de moins, mais la carcasse ne suivra jamais… Les filles, elles, pensent s’inscrire en relais pour l’an prochain : rendez-vous sur ce blog, donc !

PS. 32 heures après l’arrivée, je suis (presque !) frais comme une fleur : alors, l’an prochain, peut-être…

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Commentaires
S
C'est pas grave que t'aimes pas: il suffit de ne pas afficher ton image !<br /> <br /> Bon, on se donnera rdv quand même, et éventuellement on collera les petit cousins devant l'ordi pour qu'ils ne s'oublient pas tout à fait.
L
oui, j'en ai une sur le portable; mais je ne m'en sers pas, je n'aime pas !
S
J'ai fait tout ça moi ?!<br /> Sacrée Lili !<br /> Au fait, as tu une webcam ?
L
tu as amélioré ton temps, tu as perdu du poids, tu as testé ton courage et ta résistance, tu as acquis une nouvelle expérience, c'est tout bénef !<br /> bien sûr que tu recommenceras l'an prochain ; et ce sera encore différent.<br /> <br /> et puis, ça te fait écrire, pour notre régal.<br /> d'ailleurs j'ai envoyé ton récit à Paul V, à qui tu fais concurrence.
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